Rêve de grand large

Un bateau en papier à côté d'un verre d'eauC’est l’histoire d’un capitaine de bateau qui rêvait de prendre le grand large.
Mais là, pas d’horizons lointains.
Inutile de lever l’ancre.
Un bateau qui tourne en rond, ça ne s’est encore jamais vu.

C’est le calme plat.
Une minuscule mer d’huile.

Un océan miniature sans profondeur.
Le chant des sirènes n’entraînerait pas le capitaine bien loin. Ce serait un comble qu’il se noie dans un verre d’eau.

C’est décidé, pour le moment le bateau reste à quai.

Tout ça pour dire que cette histoire n’est qu’une tempête dans un verre d’eau.

L’intruse

Une allumette partiellement brûlée dans une boîte d'allumettes noiresC’est l’histoire d’une allumette qui voulait se fondre dans la masse.
Ayant trouvé une petite boîte originale pleine d’allumettes noires à tête blanche, elle aurait bien voulu y trouvé une place.
Mais avant d’intégrer le groupe, une transformation était nécessaire…
Hélas, plutôt que de commencer par changer de tête, il aurait mieux valu commencer par modifier le bas. Le processus de transformation a été stoppé net par un souffle puissant.
Malheureusement, trop tard.
Noir et blanc, blanc et noir, ce n’est pas pareil…
Maintenant, difficile d’inverser !

Pour la ressemblance, c’est grillé…

Arbracadabra

Superposition de deux images d'un seul arbreLe même arbre, tête en l’air et tête en bas.
Un arbre qui déploie ses branches dans toutes les directions, en partant d’un nœud central.
Un arbre qui ne prend plus racine…
Lévitation.

Pour ceux qui se demanderaient comment j’ai fait : pas de Photoshop, mais simplement l’option surimpression sur le boitier, directement au moment de la prise de vue. Et c’est là que j’ai remarqué qu’il était compliqué de tenir l’appareil photo à l’envers.
Mais le résultat est là : ARBRACADABRA.

L’Aiguille Dibona

Aiguille Dibona dans le massif des EcrinsSouvenir d’une randonnée d’été dans le massif des Ecrins (Alpes) jusqu’au Refuge du Soreiller, au pied de l’Aiguille Dibona. Essayez de repérer le refuge qui se trouve sur la droite.
L’Aiguille Dibona est un sommet majestueux que l’on reconnaît immédiatement grâce à sa belle forme élancée, très caractéristique.
Pour l’atteindre, il faut… marcher… et marcher… Une longue randonnée de 1150 m de dénivelé. Une montée de 3h au départ du hameau des Etages, à quelques kilomètres de la Bérarde.
Une belle randonnée qui fait bien transpirer. Mais pas autant que les grimpeurs qui attaquent ensuite la paroi pour atteindre le sommet !

Allez, je fais une photo, et je me remets en marche pour m’approcher encore. Que la montagne est belle ! Allez, encore quelques efforts, le refuge est là-bas, tout petit, mais je m’approche.
Le refuge est à 2719 m et l’aiguille culmine à 3131 m d’altitude. L’aiguille Dibona s’est mise deux fois sur son 31.

Mon sac photo est bien lourd sur mes épaules. Allez, un pas devant l’autre. La végétation va bientôt laisser la place à un paysage plus austère. Finies les touches de vert et de rose. Les couleurs vont devenir plus rares. Seul le bleu du ciel restera…
Et sous ce bleu, cette aiguille qui attire tous les regards.

Liberté retrouvée

Photo en noir et blanc d'un papillon en papier, d'abord enfermé sous verre, retrouve sa libertéLe papillon de papier retrouve sa liberté.
Suite à un étrange phénomène, le bocal s’est renversé.
La porte de la prison de verre s’est largement ouverte.
Et c’est parti.
Le papillon de papier plié, a déplié ses ailes.
Fini les bruits assourdis et le manque d’oxygène.
Fini les chocs contre les parois translucides de ce cocon artificiel.
Et vive la liberté.
L’agité du bocal retrouve enfin tous ses esprits.