Archives de catégorie : Nature

Suspense

Main à contre-jour, ambiance polarAmbiance polar pour cette main semblant demander de l’aide.
Imaginons cette photo sur une couverture de roman, un thriller plus précisément.
Quel titre pourrions-nous lui donner ?
Je vous laisse me donner des idées.
Après, il ne restera plus qu’à… écrire le livre.
Ce sera une autre paire de manches…

Côté coulisse, je vous dévoile la réalisation de cette prise de vue : ce bras a été pris à travers une vitre « texturée ». Et pour être plus précise : ce bras, qui est le mien, a été pris à travers la vitre de la salle de bain.
En revoyant cette image, je me demande encore comment j’ai réussi à me contorsionner pour placer mon bras de cette manière, tout en prenant la photo avec l’autre !
Un recto-verso quelque peu acrobatique.
En regardant cette image, j’ai presque l’impression que c’est le bras de quelqu’un d’autre que j’ai pris en photo.
Il ne manquerait plus que je souffre d’un dédoublement de la personnalité, ou plutôt d’asomatognosie (sensation qu’une partie de mon corps ne m’appartient pas).
Ah, je tiens le début du roman…
Personnage principal : une photographe qui ne reconnaissait plus son bras.
Je crois que je vais plonger dans l’écriture de ce scénario à corps perdu, histoire de retrouver à qui appartient ce bras.
Suspense !

Ça pique !

Aiguilles de givre sur une vieille cordeLe froid est mordant.
L’hiver fait des siennes.
Ce matin, nous avons atteint un pic.
Dehors, les moindres brindilles ou autres objets abandonnés se sont transformés en hérissons glacés.

Une corde qui pique, ça n’est pas si fréquent…

Quand les températures sont négatives, voyons le côté positif…
La nature peut devenir spectaculaire et en particulier lorsqu’elle se pare de multiples aiguilles de givre.
L’hiver est un orfèvre de l’éphémère.

Mais attention, dans ces moments-là, évitons de nous comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine… Inutile de tenter de saisir la corde sous peine de détruire instantanément ces fragiles épines gelées.

Quand bien même vous décideriez de la toucher, pas d’inquiétude : qui s’y frotte,… ne s’y pique pas.

Tout feu tout flamme

Feuille morte sortant, comme une flamme, d'un briquet orangeComme le génie sortant de la lampe d’Aladin…
Voici une feuille, pas si morte, s’échappant d’un briquet…
A l’occasion d’un défi lancé par mon photo-club, où chacun devait illustrer, en image, une expression tirée au sort, je suis tombée sur « Tout feu tout flamme ».
Après quelques heures pendant lesquelles toutes mes tentatives photographiques se résumaient à des images sans intérêt, je tournais en rond, en espérant une étincelle d’inspiration.
Et là, sur la table du salon, je redécouvre quelques objets, dont un briquet orange, et une feuille d’automne à la belle allure élancée que j’avais conservée en me disant qu’un jour, je pourrai lui tirer le portrait.
Ne me demandez pas comment j’ai eu cette idée de mise en scène minimaliste.
Sans doute qu’au départ, leurs tonalités colorées m’ont incitée à les rapprocher, jusqu’à former ce duo improbable.
S’astreindre à répondre à une contrainte, quelle qu’elle soit, peut libérer la créativité. La persévérance vient parfois à bout des difficultés.
Lors de la réunion du photo-club consacrée à la présentation de toutes les images du défi, le deuxième jeu était de faire deviner à l’assistance l’expression illustrée par chaque photo.
Je me rappelle avoir entendu « Avoir des yeux de braise ». Pas mal !
Allez, je m’en vais de ce pas faire d’autres clichés, tout feu tout flamme.
En espérant que le génie face une apparition…

Sables mouvants

Silhouette sur la Plage de la Palue, Presqu'île de Crozon en BretagneSeul.
Face à l’océan, un léger vague à l’âme.
Les deux pieds dans… les sables mouvants.
Ne pas rester trop longtemps immobile.
Ne pas piétiner sur place.
Sous peine de se voir engloutir.
Faire encore quelques pas pour retrouver du sable moins vorace.
Regarder l’horizon.
Ecouter la douce agitation marine.
Jusqu’à dilution complète du vague à l’âme.

Plage de la Palue, Presqu’île de Crozon, Finistère, Bretagne.

Histoires de lampadaires

Reflet de lampadaires dans l'eauNon, ce ne sont pas des lampadaires mous.
Non, le lampadaire de droite n’a pas pris de l’embonpoint.
Et celui du milieu ne teste pas la lévitation magnétique.

Sous un ciel menaçant, un simple reflet dans le Canal Grande de Trieste en Italie prend des airs psychédéliques.

Une rotation de la photo à 180° et les lampadaires se retrouvent à nouveau la tête en haut, dans un drôle de retournement de situation.

Pas d’inquiétude pour les passants qui emprunteront le pont à la nuit tombée : les lampadaires seront totalement fonctionnels et diffuseront une douce et rassurante lumière.
Celui du milieu tenait à mettre les points sur les i.