Archives de catégorie : Villes

Décrépitude

Un vieux mur bleu décrépi
Qu’est-ce qui pousse le ou la photographe à déclencher ?
Cette question se pose encore plus lorsque le sujet semble a priori sans intérêt.
Ici, un mur décrépi, des volets en bois à la peinture écaillée.
Mais aussi de multiples nuances de bleus, et de bleus verts.
Des craquelures et des fissures qui ajoutent la touche finale.
Devant cette maison, l’imagination part au galop.

L’extérieur reflète-t-il ce que l’on pourrait trouver à l’intérieur ?
Ou au contraire, cette pauvre façade est-elle là pour tromper l’ennemi, et cache un intérieur recelant quelques trésors ?
Les volets entrouverts poussent presque à la curiosité.
On dirait bien que le lieu est encore occupé.
« Hé oh ! Y a quelqu’un ? »
J’aurais bien voulu vérifier.
Mais je suis repartie sans avoir la réponse, en emmenant avec moi une image d’un mur, et aussi plein d’histoires dans la tête.
Et à chaque fois que je regarde cette photo, j’ai envie de voir les volets s’ouvrir. Ce qui serait le signe que cette palette de bleus n’est pas complètement passée.

Ceci n’est pas une photo

Enseigne d'un ancien magasin de photographe, en train de se décoller

La photo se décolle…
Elle se détache lentement mais sûrement de son support.
Elle se dématérialise.
Quel avenir pour la photo ?

« Quel avenir ? ».
Question que s’est sans doute posée le photographe qui tenait ce magasin, avant que la photo décide de vivre sa vie. Elle se tord, se recroqueville, aurait-elle pris un mauvais tournant ?

Ou bien la photo prend-elle plutôt un nouvel envol ?
Elle décolle peut-être pour rejoindre la multitude d’images sur le « cloud ».

Ce qui est certain, c’est que cette photo, je parle maintenant de celle publiée sur ce blog, dans cet article, s’ajoute aux milliards d’images, sans doute aux milliers de milliards qui sont visibles sur Internet. Les estimations sont sans doute bien difficiles, mais les chiffres sûrement astronomiques.

Longue vie à toi ma photo.
Et envoie-moi de temps en temps de tes nouvelles.

Retour du marché

Indonésie, femme à bicyclette dans les rues du quartier Kota Gede sur l'île de JavaIle de Java en Indonésie.
Fin d’après-midi dans une rue de Kota Gede, ancien quartier de Yogyakarta (ou Jogjakarta).
La lumière rasante met en relief les murs quelque peu décrépis… L’âge d’or est révolu pour la première capitale du royaume de Mataram, fondée en 1575. Kota Gede, qui signifie « grande ville » en javanais a perdu de sa splendeur.

Fin de journée pour cette femme à vélo, sans doute de retour du marché. Elle se dirige droit vers le soleil couchant. Vite ! Avant que la nuit ne tombe !

L’Indonésie étant assez proche de l’équateur, le soleil passe rapidement sous l’horizon. Pas de coucher et de lever de soleil interminables. Après une belle lumière oranger intense, c’est l’arrivée rapide de la nuit.

A cette latitude, les jours et les nuits durent à peu près douze heures.
Toute l’année, le soleil se lève vers 6h00 du matin, et se couche vers 18h00. Douze heures de jour et douze heures de nuit, et les variations sont légères au cours de l’année.

La bicyclette bleue

Bicyclette bleue posée contre un mur colorée en Chine
Dans une rue en Chine, un vélo bleu posé bien droit contre un mur coloré.

Un vélo bleu devant une bande rouge.
Imaginons ce même vélo décalé vers la droite, et hop, il n’aurait plus la même allure :
– bleu sur blanc, cela serait un peu plus fade
– bleu sur jaune, pourquoi pas, les deux couleurs iraient plutôt bien ensemble
– bleu sur bleu, le vélo aurait un don certain pour le mimétisme
– bleu sur vert, l’association de ces deux couleurs ne serait pas des plus heureuses.

Finalement, le hasard fait bien les choses, bleu sur rouge était sans doute la meilleure formule.

Entrons de ce pas dans la petite boutique pour féliciter le propriétaire du vélo pour son choix, sans doute involontaire, mais judicieux.

Il a belle allure, ce vélo.

Sombre ambiance

Lever de lune sur la Plaine d'Alsace vu depuis les Trois-Epis dans les VosgesDébut de nuit et lever de Lune sur la Plaine d’Alsace.
Ambiance sombre et inquiétante malgré les myriades de lumières.
Les phares des voitures laissent quelques traînées lumineuses.
Les faisceaux des projecteurs éclairant les clochers des églises pointent désespérément vers le ciel.
Un soir d’hiver où les villes baignent dans une atmosphère de brume et de fumée mêlées.
Quelqu’un a trouvé une ambiance à la « Blade runner » à cette photo. Inquiétant effectivement.

Image prise ce mois de février depuis le Galtz, au-dessus des Trois-Epis dans les Vosges.