Archives de catégorie : Insolite

Le fauteuil

Fauteuil usé et abandonné vu à travers un trou dans un vieux mur
Un mur abîmé, un fauteuil usé.
Une lumière de fin d’après-midi éclaire la scène.

Etrange, ce fauteuil placé là…
Peut-être un observatoire confortable pour un jardinier regardant pousser ses plantes ?
Ou bien le trône d’un roi déchu ?

A qui appartient-il ?
A un homme d’affaire ruiné ?
A un artiste maudit ?

Toujours est-il que ce fauteuil fatigué a une certaine allure.
Et le mur cassé lui offre un cadre original.

Un cadre et un sujet qui s’accordent à merveille.

Les lignes

Derniers rayons de soleil dans une ruelle de Ténérife
Fin de journée dans une ruelle de Ténérife.
Les palmiers filtrent les derniers rayons de soleil. Les raies de lumière forment un bel éventail légèrement doré et éclairent la rue aux étranges lignes blanches.

Récemment quelqu’un en voyant cette photo m’a demandé : « Et il n’y a pas trop d’accident à cet endroit-là ? ».

Une photo que je pourrais finalement intituler « Macadam stories », car si le macadam pouvait parler, je pense qu’il en aurait des histoires à nous raconter.

Touchée par cette belle ambiance de fin d’après-midi et concentrée sur la lumière, les courbes de la rue et des lignes blanches, je ne suis pas sûre d’avoir remarqué au moment de la prise de vue le tracé complexe et quelque peu déconcertant de ces lignes…

Un marquage au sol à y perdre son code de la route.

Obsolescence programmée

Obsolescence programmée : clavier d'ordinateur jeté, recouvert de givre.
Pauvre clavier d’ordinateur. Jeté, il a été recouvert de givre.
La faute à l’obsolescence programmée.
Finie la proche chaleur dégagée par l’unité centrale.
Finis les petits bruits secs déclenchés par la pression de doigts rapides et agiles.
Le pavé numérique ne fera plus office de calculatrice, ne permettra plus d’écrire un numéro de téléphone…

5, 4, 3, 2 1, 0…

Suppr…

Panne d’inspiration

Stylo pris dans un glaçon
Pris dans la glace.
Le stylo d’un écrivain en panne d’inspiration ?

Pris dans un glaçon.
Sur une page blanche.
Au bout de la mine, une minuscule bulle d’air.

Le glaçon fond doucement.
Retour probable de l’oxygène.
Le bol d’air, c’est pour bientôt.

L’écrivain pourra à nouveau respirer, les mots reviendront.
Il pourra à nouveau faire couler de l’encre.

Et je souffle aussi, ce petit texte ne sera pas complètement givré.

Les boîtes aux lettres


Trio de boîtes aux lettres, ou plutôt duo… la troisième ayant disparu de son emplacement.

Une boîte vide, une boîte inexistante et une boîte tenant dans sa gueule un journal défraîchi.
Rien, vraiment rien, et presque rien.

Les destinataires semblent être aux abonnés absents.
Y a-t-il quelqu’un ?

Les informations, les factures, les tristes nouvelles, les cartes postales, les mots doux… où sont-ils passés ?

Les propriétaires de ces boîtes ont-ils disparu ?
Ou ont-ils été pris dans une toile de dimension planétaire ?
Ont-ils été happés par leur ordinateur au point de délaisser les journaux et le courrier papier, trop concentrés à gérer leurs courriels et autres messages virtuels qui font le tour de la terre en un éclair ?
D’un côté, des boîtes numériques pleine à craquer, de l’autre, des boîtes physiques qui font triste mine.

Les messages circulent, vite, vite.
Et pourtant le facteur, lui, n’a plus besoin de courir.

Voici donc une image d’un trio de boîtes aux lettres.
Triste et beau,
ou amusant et insolite,
selon l’humeur du spectateur.