Trio de boîtes aux lettres, ou plutôt duo… la troisième ayant disparu de son emplacement.
Une boîte vide, une boîte inexistante et une boîte tenant dans sa gueule un journal défraîchi.
Rien, vraiment rien, et presque rien.
Les destinataires semblent être aux abonnés absents.
Y a-t-il quelqu’un ?
Les informations, les factures, les tristes nouvelles, les cartes postales, les mots doux… où sont-ils passés ?
Les propriétaires de ces boîtes ont-ils disparu ?
Ou ont-ils été pris dans une toile de dimension planétaire ?
Ont-ils été happés par leur ordinateur au point de délaisser les journaux et le courrier papier, trop concentrés à gérer leurs courriels et autres messages virtuels qui font le tour de la terre en un éclair ?
D’un côté, des boîtes numériques pleine à craquer, de l’autre, des boîtes physiques qui font triste mine.
Les messages circulent, vite, vite.
Et pourtant le facteur, lui, n’a plus besoin de courir.
Voici donc une image d’un trio de boîtes aux lettres.
Triste et beau,
ou amusant et insolite,
selon l’humeur du spectateur.