Qu’est-ce qui pousse le ou la photographe à déclencher ?
Cette question se pose encore plus lorsque le sujet semble a priori sans intérêt.
Ici, un mur décrépi, des volets en bois à la peinture écaillée.
Mais aussi de multiples nuances de bleus, et de bleus verts.
Des craquelures et des fissures qui ajoutent la touche finale.
Devant cette maison, l’imagination part au galop.
L’extérieur reflète-t-il ce que l’on pourrait trouver à l’intérieur ?
Ou au contraire, cette pauvre façade est-elle là pour tromper l’ennemi, et cache un intérieur recelant quelques trésors ?
Les volets entrouverts poussent presque à la curiosité.
On dirait bien que le lieu est encore occupé.
« Hé oh ! Y a quelqu’un ? »
J’aurais bien voulu vérifier.
Mais je suis repartie sans avoir la réponse, en emmenant avec moi une image d’un mur, et aussi plein d’histoires dans la tête.
Et à chaque fois que je regarde cette photo, j’ai envie de voir les volets s’ouvrir. Ce qui serait le signe que cette palette de bleus n’est pas complètement passée.