La jeune fille aux tresses attend ; patiemment.
La vitre bleutée de l’arrêt de bus s’est déjà mise aux couleurs d’un été sans nuage.
La jeune fille aux longs cheveux n’a pour le moment sous les yeux que des lignes un peu austères et le mot « bus », comme pour lui rappeler ce qu’elle attend.
La chaussée aux multiples hachures et diagonales semblent insister, de manière hypnotique, sur le fait, qu’ici, on est en ville.
La couleur de la vitre semble promettre de belles vacances à la jeune fille, qui baigne déjà dans un certain bleu.
Vivement que le bus arrive, pour qu’elle puisse arriver dès que possible à destination. Celle où la mer et le ciel se confondent, formant une vaste ligne d’horizon d’un bleu certain.
Archives de catégorie : Scènes de rue, scènes de vie
Lueurs
Dernières lueurs du jour et premières lumières de nuit.
Les lampadaires éclairent timidement la façade de cette maison blésoise.
Un volet encore légèrement entrouvert témoigne du lent basculement de la journée vers la soirée.
Calme et sérénité dans la ville.
Sensation d’apaisement.
Repos mérité pour toutes et tous.
Mais tiens, cette image m’évoque une peinture de Magritte de sa série « L’Empire des lumières » (voir la peinture).
Je me dépêche de terminer ce billet avant que moi aussi je ne bascule dans un monde cotonneux et obscur. Mes paupières sont lourdes et mes yeux ne perçoivent bientôt plus que les lueurs des lampadaires, comme le dernier signe d’une veilleuse.
Blue attitude
Pas besoin de filtre spécial, de logiciel de retouche photo pour obtenir des images « irréelles ». Une lumière bleue, une vitre, des reflets et un homme à l’attitude étonnante peuvent suffire à nous projeter dans un univers inédit.
Des étoiles viennent enrichir le tableau. Certes, de fausses étoiles, mais elles ont finalement toutes leur place dans cet univers bleu nuit.
Quelle est l’attitude de cet homme ? Tristesse, résignation, concentration ?
J’y vois pour ma part plutôt un homme concentré sur un objet mystérieux.
En tout cas, voici une photo que j’ai décidé d’appeler « blue attitude » (et non pas « blues attitude »).
Et là, sur l’épaule de l’homme, un point.
Un point c’est tout.
Les lignes
Fin de journée dans une ruelle de Ténérife.
Les palmiers filtrent les derniers rayons de soleil. Les raies de lumière forment un bel éventail légèrement doré et éclairent la rue aux étranges lignes blanches.
Récemment quelqu’un en voyant cette photo m’a demandé : « Et il n’y a pas trop d’accident à cet endroit-là ? ».
Une photo que je pourrais finalement intituler « Macadam stories », car si le macadam pouvait parler, je pense qu’il en aurait des histoires à nous raconter.
Touchée par cette belle ambiance de fin d’après-midi et concentrée sur la lumière, les courbes de la rue et des lignes blanches, je ne suis pas sûre d’avoir remarqué au moment de la prise de vue le tracé complexe et quelque peu déconcertant de ces lignes…
Un marquage au sol à y perdre son code de la route.
Retour du marché
Ile de Java en Indonésie.
Fin d’après-midi dans une rue de Kota Gede, ancien quartier de Yogyakarta (ou Jogjakarta).
La lumière rasante met en relief les murs quelque peu décrépis… L’âge d’or est révolu pour la première capitale du royaume de Mataram, fondée en 1575. Kota Gede, qui signifie « grande ville » en javanais a perdu de sa splendeur.
Fin de journée pour cette femme à vélo, sans doute de retour du marché. Elle se dirige droit vers le soleil couchant. Vite ! Avant que la nuit ne tombe !
L’Indonésie étant assez proche de l’équateur, le soleil passe rapidement sous l’horizon. Pas de coucher et de lever de soleil interminables. Après une belle lumière oranger intense, c’est l’arrivée rapide de la nuit.
A cette latitude, les jours et les nuits durent à peu près douze heures.
Toute l’année, le soleil se lève vers 6h00 du matin, et se couche vers 18h00. Douze heures de jour et douze heures de nuit, et les variations sont légères au cours de l’année.